Observatoire départemental, Enfance / Famille, Insertion Logement, famille et précarité sociale : portrait de la Seine-et-Marne

Quelles sont les grandes tendances en termes de logement, de famille et de précarité sociale en Seine-et-Marne ? L’Observatoire départemental publie 4 études dressant un portrait social sur la population seine-et-marnaise. Deux d’entre elles analysent les conséquences de la Covid-19. Présentation.

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Un fort dynamisme dans la construction de logement

Le marché de l’immobilier de Seine-et-Marne est en très bonne santé. Depuis 2016, la construction de logements s’est accélérée (+ 30 % par rapport à 2015) dans l’ensemble du territoire excepté à l’est et au sud. Les communes les plus peuplées sont Meaux, Chelles et Melun. D’après l’Observatoire départemental, cet essor peut s’expliquer par le faible coût des appartements seine-et-marnais, les moins chers du marché francilien.

À l’instar des départements de la Grande Couronne, la Seine-et-Marne est un département de propriétaires. Son parc est majoritairement composé de maisons de grande taille. Elle est aussi le département le plus attractif de l’Île-de-France, notamment grâce à la vente d’appartements entre particuliers.

Toutefois, le marché immobilier en Seine-et-Marne a été impacté pendant la crise sanitaire. Lors du 1er confinement, les ménages seine-et-marnais ont été retardés dans leur projet immobilier. Au 1er semestre 2020, le département enregistre une baisse historique du nombre de ventes immobilières, compensée par une reprise grâce à la vente d’appartements. Mais, les données sur la construction et la vente immobilière datant seulement du 1er semestre 2020, ne permettent pas de tirer des conclusions sur les effets de la crise sanitaire sur l'ensemble de l'année.

Chiffres-clés

  • 8 000 logements neufs

    mis en chantier par an (en 2016 et 2017) par rapport à 2015 (source : Sitadel)

  • 24 235 logements

    vendus en 2019

  • 57,7 % c’est la part de maisons

    La Seine-et-Marne est le 1er département francilien a avoir le plus grand pourcentage de maisons (26 % en moyenne en Île-de-France).

  • 83 % des Seine-et-Marnais

    habitent sur moins du tiers de la superficie du département

Un modèle centré sur les familles

Les couples et familles seine-et-marnaises n’échappent pas aux évolutions sociales qui s’éloignent du modèle « couple marié avec enfants », autrefois prédominant. Aujourd’hui, les couples en union libre, pacsés, familles monoparentales et recomposées sont en progression.

Le mariage reste néanmoins la forme d’union préférée des Seine-et-Marnais, et celui-ci se conclue peu par un divorce. D’ailleurs, la Seine-et-Marne se classe au 3e rang des départements franciliens avec le plus de couples mariés. Mais depuis une dizaine d’années, les Seine-et-Marnais se marient de moins en moins.

À l’inverse, le PACS, créé en 1999, et l’union libre sont de plus en plus pratiqués, notamment par les Seine-et-Marnais habitant à l’ouest et au nord du département. Les ménages seine-et-marnais se caractérisent par des familles nombreuses (trois enfants et plus) malgré une baisse de la natalité et de la fécondité.

Autre phénomène observé : l’augmentation des familles monoparentales, considéré comme un facteur de précarité surtout lorsque les parents sont sans emploi.

Chiffres-clés

  • 488 594 couples mariés (44,1%)

    en Seine-et-Marne en 2017, pour 618 148 couples non-mariés (55,9 %) (source : Insee)

  • 5,8 % de la population du département

    est divorcée (source : Insee RP 2017)

  • 4,6 % des seine-et-marnais

    sont pacsés en 2017, soit 51 194 personnes pacsées (source : Insee)

hommes-groupe

Le saviez-vous ? La croissance de la population seine-et-marnaise est la plus forte connue en France métropolitaine depuis 50 ans, avec une population qui a plus que doublé depuis 1968 pour compter 1 403 997 habitants en 2017.

Augmentation de la précarité pendant la crise sanitaire

Sans surprise, les conséquences de la pandémie de la Covid-19 sur le travail ont été importantes. Le nombre de demandeurs d’emploi des 25-49 ans a augmenté, en particulier à l’ouest de la Seine-et-Marne à Melun et ses alentours. À l’inverse, l’est et le sud du département sont les moins touchés du territoire et de la région.

Cette augmentation du nombre de demandeurs d’emploi a entraîné une hausse du nombre de bénéficiaires d’aides sociales. À noter : parmi les prestations sociales, le Département participe au versement du revenu de solidarité active (RSA) et encourage l’insertion sociale à travers notamment des aides au logement. Avec + 13,1 % de foyers bénéficiaires du RSA en 2020, la Seine-et-Marne est au 16e rang des départements de France métropolitaine qui enregistrent la plus forte hausse de demandeur du RSA.

La demande d’aides au logement a également augmentée de + 4,6 % en novembre 2020 par rapport à novembre 2019. La Seine-et-Marne se classe ainsi au 6e rang des départements de France métropolitaine qui ont connu la hausse la plus importante.

Chiffres-clés

  • 76 667 demandeurs d’emploi (catégorie A)

    en Seine-et-Marne dont 49,9 % de femmes et 50,1 % d’hommes (dernier trimestre 2020)

  • 33 920 foyers bénéficiaires du RSA

    vivent en Seine-et-Marne en novembre 2020, c’est 3 940 de plus par rapport à novembre 2019 (source : DREES opendata)

  • 98 820 foyers bénéficiaires

    d'une allocation logement en 2020, pour 94 490 en 2019 (source : DREES opendata)

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