Exposition Se souvenir de Théodore Rousseau

© Département de Seine-et-Marne
En écho à la rétrospective "Théodore Rousseau : la voix de la forêt" présentée au Petit Palais à partir du 5 mars, le musée des Peintres de Barbizon consacre une exposition visant à "se souvenir de Théodore Rousseau (1812-1867)", à faire revivre son lieu de vie et de travail et à souligner la force de son œuvre.

Du au

Dans ce qui fut la maison et l’atelier du peintre à Barbizon, cette proposition, modeste mais singulière, entre documentaire et fiction, rend hommage à celui qui fut considéré comme l’un des fondateurs de « l’école de Barbizon », « grand refusé » du Salon, dessinateur inlassable des arbres de la forêt, expérimentateur audacieux qui se joua en particulier des frontières entre couleur et dessin.

Un artiste engagé pour la défense de la forêt de Fontainebleau

L'exposition célèbre également le pionnier de la défense de la forêt de Fontainebleau, celui qui, face aux coupes d'arbres centenaires, dénonça le Massacre des innocents et obtint de l’empereur, avec le soutien de maints artistes et intellectuels, dont George Sand, la création de la première réserve artistique.

L’exposition dresse un portrait sensible et poétique de l'homme et du peintre à travers des œuvres issues des collections du musée départemental des peintres de Barbizon comprenant des acquisitions récentes majeures, comme Landes et roches d’Arbonne, jamais dévoilé au public, mais aussi des prêts des Archives départementales de Seine-et-Marne, de la ville de Fontainebleau, du Musée Jean-François Millet, du Château-musée de Nemours, du Domaine départemental de Sceaux, de la Monnaie de Paris, du Musée d’Orsay, de la Conservation des œuvres d’art religieuses et civiles, et de collections privées.

Gravures, dessins et tableaux de l’artiste côtoient ainsi objets intimes (telle son émouvante palette), portraits de « l’homme des bois », quelques traces et indices enfin (tels le moulage en plâtre de sa main ou les mots de l'inventaire dressé après son décès).

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À l'occasion de la rétrospective « Théodore Rousseau : la voix de la forêt » présentée au Petit Palais, musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris, le musée départemental des peintres de Barbizon a prêté le registre de police de l’auberge Ganne ainsi que Le Pavé de Chailly de Théodore Rousseau.

Un des peintres fondateurs de « l'École de Barbizon »

L’exposition « Se souvenir de Théodore Rousseau » incite enfin à redécouvrir la personnalité et l’art de Théodore Rousseau à travers des œuvres contemporaines commandées spécialement pour l’occasion à de jeunes artistes.

Autour des notions de mémoire et de persistance rétinienne des images, de silence et d’absence, Gregory Buchert a conçu une double installation éminemment poétique : un texte en prose de 249 occurrences, « Paysages en réserve », qui dialogue avec la projection aussi déroutante qu’hypnotique, « Peindre des lieux-dits, dire des lieux peints » qui fait apparaître les « fantômes rectangulaires des tableaux jadis accrochés, comme peut flotter aussi, sous les paupières, l’image rémanente d’une toile devant laquelle on vient de fermer les yeux ».

Vivant et travaillant à Avon, la photographe Julia Dupont propose quant à elle un poème, intitulé « Dans la forêt, rougeoiements » et un ensemble de clichés pris en forêt de Fontainebleau et dont la couleur rouge en écho aux couchers de soleil, flaques de lumière et teintes pourpres des paysages des tableaux de Rousseau, constitue le fil conducteur.

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À écouter : le documentaire radio sur les peintres de Barbizon « Fontainebleau, la forêt en danger », sera diffusé sur France Culture le week-end du 16-17 mars à 13h30 et 14h (en 2 épisodes), dans l'émission « Une Histoire Particulière ».

Le parcours de l'exposition

Au rez-de-chaussée sont rassemblés dans une salle introductive les images, souvenirs et reliques de Théodore Rousseau comme homme et comme peintre, les évocations de sa mort, et les vues de son atelier de son vivant.

La partie suivante réunit les œuvres « d'après Rousseau » : dessins et gravures, gravures d'interprétation, ainsi que la biographie du peintre par Alfred Sensier, et la commande à l’artiste contemporain Gregory Buchert sous forme d’une projection et d’un texte poétique.

À l’étage une première partie comprend l'œuvre peint de Théodore Rousseau, puis une deuxième section témoigne des hommages post mortem, notamment autour du monument sculpté par Henri Chapu à l’orée de la forêt. Enfin l’exposition se clôt avec 7 photographies et 3 poèmes de l’artiste avonnaise Julia Dupont.

Billet d'entrée à retirer à l’auberge Ganne, 92 Grande rue ; exposition à la Maison-atelier, 55 Grande rue.

Informations pratiques sur le site du musée départemental des peintres de Barbizon.

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