Dans le cadre des commémorations du bicentenaire de la mort de Napoléon Ier (1821-2021), les Archives départementales de Seine-et-Marne et le Château de Fontainebleau organisent ensemble, du 11 au 13 octobre, un colloque intitulé : « La Seine-et-Marne et Napoléon : intimité, pouvoirs, mémoires ».
L’objectif de ce colloque est de sortir d’une histoire nationale pour faire connaître la figure napoléonienne, moins connue, au travers de l’histoire de la Seine-et-Marne. Pouvez-vous nous en dire plus ?
Joseph Schmauch : « Ces journées d’études vont permettre d’appréhender l’emprise du pouvoir napoléonien sur le territoire et sur les Seine-et-Marnais. L’institution des préfets, la reconnaissance légale des religions concordataires, la conscription ou l’engagement militaire sont autant de pierres angulaires de la France napoléonienne, qui trouvent également leur traduction sur le plan local. Du fait de la proximité avec la capitale et des séjours fréquents de l’Empereur en son palais de Fontainebleau, une relation particulière se noue entre la Seine-et-Marne et l’Empire.
Ce département constitue, en outre, le lieu de séjour de personnalités éminentes : le ministre des Relations extérieures Armand de Caulaincourt, négociateur du traité de Fontainebleau, le ministre d’État, Pierre Daru, associé au Château du Martroy, ou encore Louis-Alexandre Berthier, organisateur des chasses impériales. La mémoire napoléonienne est présente dans différentes communes, sous la forme de monuments (à Montereau par exemple) ou dans l’imaginaire populaire, véhiculé par la scène des Adieux dans la Cour d’honneur du Château de Fontainebleau, présente dans de nombreux livres d’Histoire ».