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Retrouvez ci-dessous l'intégralité de l'interview de Yohan Peter réalisée par la rédaction du Seine & Marne, le Magazine, pour le numéro de janvier-avril 2022.
Le sport a toujours fait partie de la vie de Yohan Peter. Mais depuis 2014, et une opération à la moelle épinière qui l’a rendu paraplégique, son importance n’a fait que grandir. « Lorsque je me suis retrouvé en fauteuil roulant, j’ai vite compris que le sport était un moyen de rester en forme et de continuer à être autonome. » Yohan garde le sourire et prend le temps de réapprendre à vivre.
En 2016, il devient infirmier coordinateur en centre de rééducation. En mai de la même année, lors d’une rencontre avec Serge Prudhomme, maître d’arme du club des Mousquetaires du Val d’Europe, Yohan découvre l’escrime handisport. Depuis, il n’a plus jamais quitté le club et, en cinq ans, il s’est illustré sur les circuits nationaux et mondiaux et a participé aux Jeux paralympiques de Tokyo.
Cela fait maintenant trois ans que Yohan est escrimeur professionnel. « Lorsque j’étais en centre de rééducation, encore sous respirateur, je regardais les Jeux paralympiques d’hiver. C’est à ce moment-là que je me suis dit que si j’arrivais à m’en sortir, je tenterais quelque chose. » Le bon feeling avec son entraîneur n’a fait que confirmer cette envie. Mais l’athlète n’a pas choisi l’escrime par hasard. Selon lui, c’est un sport d’inclusion. « C’est l’un des seuls sports où les séances handicapés et valides sont les mêmes. C’est génial parce que ça nous offre une diversité de partenaires d’entraînement qui est énorme. »
Le saviez-vous ? Yohan Peter est parrain de la Team 77 volontaires, organisée par le Département de Seine-et-Marne, qui est composée de 173 volontaires formés pour rejoindre le contingent de plus de 45 000 volontaires olympiques et paralympiques de Paris 2024. Plus d'informations sur le dispositif de la Team 77.
Hormis ses envies de médailles et sa préparation pour Paris 2024, Yohan se bat aussi pour une autre cause. « J’ai la volonté d’expliquer et de transmettre les bienfaits de la pratique du sport aux jeunes handicapés. » Mais il y a un frein.
Aujourd’hui encore, les clubs handisports sont rares. En Seine-et-Marne, on n’en compte que 18, généralement situés dans l’ouest du département. Faire du sport lorsque l’on est en situation de handicap est donc lié à une question de mobilité. « Malheureusement, les gens ne comprennent pas que plus il y aura de licenciés, plus il y aura de clubs et donc de possibilités. »
Pour Yohan, la solution n’est pas de créer des clubs, mais d’abord d’améliorer le service de transport. Certes en Seine-et-Marne, PAM 77 existe, mais cela reste compliqué pour les sportifs, car les séances d’entraînement sont souvent le soir. « Je n’ai pas la prétention d’être un modèle. Mais j’essaye à mon échelle de faire bouger les lignes », conclut-il.
Pour 2023, le Département de Seine-et-Marne s'engage à développer :
