Le Président du Département de Seine-et-Marne Patrick Septiers réagit aux propos tenus par le ministre Sébastien Lecornu au sujet des 80 km/h ce mardi sur RTL.
A la tête du plus grand réseau routier d’Ile-de-France (4300 km de routes), le Président du Département de Seine-et-Marne prend acte des déclarations du ministre Sébastien Lecornu, qui ouvrait la voie ce matin sur RTL à des « codécisions entre le Préfet et le président du conseil départemental », pour fixer la limitation de vitesse sur les routes, ce qui ouvre la porte à des aménagements des 80 km/h.
« Je salue ce retour au bon sens et au pragmatisme, déclare Patrick Septiers. C’est ce que je réclame depuis plusieurs mois : redonner aux élus locaux la possibilité de passer certaines routes à 90 km/h. Il faut sortir de cette mesure uniforme qui a suscité une forte incompréhension de nos concitoyens. Sans qu’on ait mesuré, pour le moment, d’effet réellement bénéfique sur la sécurité routière, les derniers chiffres l’attestent. »
Le Département de Seine-et-Marne a lancé une étude pour déterminer quelles portions de routes pourraient être limitées à 90 km/h. « Nous ferons rapidement des propositions circonstanciées et argumentées à l’Etat, indique Patrick Septiers. Ces aménagements se feraient au cas par cas, pour allier mobilité et sécurité, en fonction de la configuration et de la dangerosité des routes. »
90 % des routes départementales de Seine-et-Marne sont passés à 80 km/h. Les habitants du département sont très dépendants de leur voiture, ils mettent deux fois plus de temps que les autres Franciliens pour se rendre sur leur lieu de travail.
« Pour les Seine-et-Marnais, c’est la double peine : être contraints à de longs trajets en voiture vers les bassins d’emploi de la capitale et devoir perdre encore plus de temps sur les routes secondaires limitées à 80 km/h, explique Patrick Septiers. Ce n’est surement pas un hasard si la contestation a été forte dans mon département. »
Le ministre souligne ce mardi sur RTL « qu’il ne faut pas baisser la garde sur la violence routière ». « Je plaide aussi pour la mise en place d’un vaste plan pour sanctionner les comportements dangereux, les stupéfiants, l’alcool au volant, ajoute Patrick Septiers. Nous investissons d’ailleurs 60 millions d’euros en 2019 pour aménager et sécuriser les routes, cet effort contribue à une meilleure sécurité. »
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