La situation géographique et le relief de la Seine-et-Marne ont toujours été favorables aux échanges et aux voies de communication.
Dès l'Antiquité, le territoire est sillonné par des voies romaines dont la principale ralliait Senlis par Chailly-en-Brie et Meaux.
Au Moyen-Âge, sur le réseau très dense des chemins médiévaux, aucune grande route n'émerge véritablement sur l'axe des foires de Champagne et de Brie.
Au XVIe siècle, les premiers itinéraires de diligences se fixent sur 3 axes : Paris - Château-Thierry via Meaux, Paris - Sens via Montereau-Fault-Yonne et Paris - Troyes via Mormant et Provins.
C'est essentiellement aux XVIIe et XVIIIe siècles que furent réalisés les principaux axes connus aujourd'hui et en particulier les liaisons transversales, Melun - Fontainebleau et Melun - Meaux.
On doit à l'ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, Herbelot, sous l'Empire, la plantation systématique d'arbres d'alignement, sur quatre rangées pour les routes les plus larges.
Le maillage actuel du réseau départemental s'est véritablement développé au cours du XIXe siècle.
La seconde partie du XXe siècle a été marquée par une formidable explosion des déplacements quotidiens. Longtemps limité au chef-lieu de canton, l'horizon des Seine-et-Marnais s'est profondément élargi avec la démocratisation de l'automobile.
Pour les générations d'après-guerre, la route est devenue un instrument incontournable de déplacement pour toutes les activités de la vie quotidienne, du travail aux loisirs. Parallèlement, les échanges de matériaux de construction, de matières premières, de biens intermédiaires ou de produits manufacturés ont décuplé le nombre de poids lourds au rythme de la croissance continue des Trente Glorieuses.
Les routes de Seine-et-Marne ont dû répondre à une augmentation inédite du trafic, peut-être encore plus que celles des autres départements français.