Culture / patrimoine, Archives, Personnalité historique, Histoire Figures historiques en Seine-et-Marne (1/12) : Jean-François Millet, peintre de Barbizon et de la forêt de Fontainebleau

Photographie de Jean-François Millet
Jean-François Millet (1814-1875), Photographie, Nadar © Libre de droit
Reconnu comme l’un des plus grands peintres du XIXe siècle, Jean-François Millet (1814-1875) s’installe en Seine-et-Marne en 1849, où il trouve dans la nature et la vie paysanne une source d’inspiration profonde. Son œuvre reste ainsi indissociable du village de Barbizon et de la forêt de Fontainebleau.

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L’arrivée à Barbizon et l’École de Barbizon

En 1849, Millet quitte Paris pour s’installer à Barbizon, un petit hameau situé en lisière de la forêt de Fontainebleau. Il rejoint un groupe d’artistes influencés par le paysage et la lumière de cette région, notamment Théodore Rousseau, Camille Corot et Charles-François Daubigny. Ensemble, ils donnent naissance à l’École de Barbizon, un mouvement artistique qui valorise la peinture en plein air et une approche plus spontanée du paysage.

L’inspiration dans la vie paysanne

Contrairement à d’autres peintres de Barbizon qui se focalisent principalement sur la nature, Millet s’intéresse avant tout à la condition paysanne. Ses toiles, telles que L’Angélus (1857-1859) et Les Glaneuses (1857), aujourd’hui conservées au musée d’Orsay, illustrent avec humanité et sobriété le quotidien des travailleurs de la terre.

Par sa maîtrise du clair-obscur et son sens du détail, il confère une dignité nouvelle à ces scènes rurales, souvent perçues à l’époque comme banales ou insignifiantes.

La forêt de Fontainebleau, un cadre d’inspiration

La forêt de Fontainebleau joue également un rôle essentiel dans son œuvre. Ce vaste espace naturel, avec ses rochers et ses chênes centenaires, devient un terrain d’exploration pour les peintres de l’École de Barbizon.

Bien que Millet ne soit pas autant attiré par les paysages purs que certains de ses confrères, il apprécie la forêt pour sa lumière et son atmosphère, qu’il intègre subtilement dans certaines de ses œuvres.

Parmi ses œuvres, on peut citer L’entrée de la forêt de Barbizon ; effet de neige, où il exprime une sensibilité particulière à la lumière et aux textures naturelles.

Un héritage durable en Seine-et-Marne

Jean-François Millet reste une figure emblématique de l’art du XIXe siècle. Son attachement à la Seine-et-Marne, et plus particulièrement à Barbizon et à la forêt de Fontainebleau, a marqué à jamais l’histoire de l’art.

Son influence se retrouve dans le travail des impressionnistes et de nombreux artistes modernes qui, à leur tour, ont cherché à capter l’essence du monde rural et de la nature avec autant de sincérité et d’émotion.

Sa maison et son atelier sont à découvrir au musée Millet à Barbizon. Vous pouvez aussi découvrir quelques-unes de ses œuvres au musée départemental des peintres de Barbizon, comme La Couseuse, et Les Bûcherons, qui sont des dépôts du musée d'Orsay. Le musée des peintres de Barbizon conserve aussi une lettre de Millet, datée du 22 décembre 1867, qui annonce la mort de son ami Théodore Rousseau.

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Chaque mois, la rédaction du Département met en lumière une figure historique en Seine-et-Marne, en partenariat avec les Archives départementales. Jean-François Millet est la première personnalité historique de cette série d’articles à retrouver sur le site et les réseaux sociaux du Département.

Retrouvez de nombreuses archives en ligne de la Seine-et-Marne sur le site des Archives départementales.

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