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« Les parents ont de plus en plus conscience que l’exposition des enfants aux écrans n’est pas adaptée »
Plusieurs infirmières puéricultrices formées par le Docteur Ducanda proposent désormais dans chaque service de Protection Maternelle et Infantile de Seine-et-Marne une consultation de puéricultrice dédiée aux enfants surexposés aux écrans accompagnés de leurs parents. Entretien avec Sabine Mele, conseillère experte enfance et santé au Département.
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Véritable enjeu de santé publique, la surexposition aux écrans a un impact sur le développement des enfants. « Tous les petits- enfants sont concernés d’une façon ou d’une autre car les écrans sont partout dans nos vies. Or, lorsqu’un enfant passe du temps sur devant un écran, c’est au détriment d’autre chose. Avant trois ans, l’enfant apprend en expérimentant. De ce fait, lorsqu'il est surexposé aux écrans, il ne peut pas apprendre, ni sur le plan psychomoteur (bouger, marcher…), ni sur le plan social (relationnel, communication…) », explique Sabine Mele.
Des parents démunis sur la surexposition aux écrans
En 2019, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) avait recommandé de ne pas de placer les enfants de moins de 2 ans devant un écran, puis de limiter le temps d’écran à une heure maximum par jour pour les enfants entre 2 et 5 ans. Pourtant, les professionnels de la petite enfance font remonter des comportements inadaptés au bon développement de l’enfant.
« La Protection maternelle et infantile (PMI), seul service de santé du Département, constate au quotidien que les tout-petits sont surexposés aux écrans. On observe que les écrans sont souvent utilisés comme la solution de facilité. Or, mettre un enfant qui s’ennuie devant un écran, ça lui est dommageable car l’enfant a aussi besoin de s’ennuyer pour développer sa créativité et bien grandir ».
Malgré les recommandations de Santé publique France, les parents reconnaissent être désemparés et sont demandeurs de conseils pour montrer à leurs enfants le bon usage des écrans.
« Jusqu’à ce jour, il n’existait quasiment pas d’offres de soin dédiées à la prise en charge de cette problématique. Or, on le sait : sans accompagnement les familles sont en difficultés »
Sabine Mele, conseillère experte enfance et santé au Département
« Suite à ce colloque, on a construit progressivement un plan départemental de lutte contre la surexposition aux écrans. Ce plan d’actions offre aux parents et aux enfants jusqu'à 6 ans des réponses adaptées dans les centres de PMI. Cela était nécessaire, car on se rend vite compte que ce n’est pas tout de dire aux gens : "les écrans ce n’est pas bien. Arrêtez" . Il faut aussi leur proposer des alternatives et des solutions concrètes. C’est un accompagnement adapté pour arriver à réduire, voire arrêter complètement l’exposition aux écrans ».
Au total, 15 puéricultrices ont été formées par le Docteur Ducanda, elle-même médecin de PMI et spécialiste de la surexposition aux écrans. « Comme elle connaît bien les professionnels de la santé et de la petite enfance et les usagers de la PMI, où elle exerce elle-même, ça il nous a semblé adapté de faire appel à elle pour avoir une formation clé en main, co construite avec la direction de la PMI ». Les professionnels ont pu repartir avec des connaissances solides et applicables immédiatement .
Une offre d’accompagnement adaptée aux besoins de chaque famille
Le nouveau dispositif s’adapte à la fois à l’état de santé de l’enfant et à son niveau de développement, à ses besoins et à la demande de la famille. « C’est une consultation qui ne peut être réussie que si les parents sont volontaires », rappelle Sabine Mele.
La consultation, gratuite, se déroule en 3 temps :
Mesure de l’exposition de l’enfant aux écrans
Évaluation du développement et de l’état de santé de l’enfant