Environnement, Sécurité Lutte contre les dépôts sauvages en Seine-et-Marne : le Département déploie des caméras de vidéosurveillance

Discours de Jean-François Parigi
Jean-François Parigi annonce le lancement le déploiement de la vidéosurveillance pour lutter contre les dépôts sauvages en Seine-et-Marne © Département de Seine-et-Marne / Thomas Gaillard
1 000 tonnes de déchets jetés dans la nature en Seine-et-Marne, sont ramassés chaque année par la direction des routes départementales. Son coût : un million d’euros. Face à ce fléau, le Département intensifie sa lutte contre les dépôts sauvages en lançant une expérimentation de photo-verbalisation sur les routes départementales dès 2026.

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Lors de la première édition des Assises départementales de lutte contre les dépôts sauvages, le Président du Département de Seine-et-Marne, Jean-François Parigi, a annoncé le lancement d’une expérimentation de photo-verbalisation sur les routes départementales dès 2026. « Ces Assises ouvrent une nouvelle étape, celle d’un territoire mobilisé, qui mutualise ses forces, qui partage ses bonnes pratiques et qui assume collectivement l’exigence d’un environnement mieux protégé », a déclaré Jean-François Parigi.

Une mobilisation collective pour lutter contre les dépôts sauvages

Organisées à L’Escale à Melun le 9 décembre 2026 en partenariat avec l’État, ces assises ont rassemblé les communes, intercommunalités, syndicats de gestion des déchets, forces de l’ordre, procureurs, acteurs forestiers et fluviaux, associations environnementales et organisations professionnelles comme la FDSEA77 et la FFB, aux côtés de Seine-et-Marne Numérique.

Plus de 200 dépôts sauvages ont été identifiés grâce à une analyse d’images satellitaires, avec des coûts communaux pouvant atteindre 100 000 € par an. La direction des routes départementales collecte chaque année près de 1 000 tonnes de déchets pour un coût d’un million d’euros.

Ensemble, nous refusons que la Seine-et-Marne devienne la “poubelle de l’Île-de-France” et affirmons au contraire notre ambition d’en faire durablement le poumon vert de la région capitale.

Béatrice Rucheton, Vice-présidente en charge de l'environnement

41 communes dotées de caméras de vidéosurveillance

Comment se traduit l’expérimentation de photo-verbalisation ? Dix caméras Vizzia seront déployées en rotation dès le premier semestre 2026 dans 41 communes volontaires. Avec le soutien de Seine-et-Marne Numérique et du financement de la Région Île-de-France, ce dispositif permettra d’identifier les contrevenants et d’accompagner les maires dans l’exercice de leur pouvoir de police.

Des sanctions jusqu’à 15 000 €

Dans le cadre de cette expérimentation, les contrevenants seront passibles d’une amende allant jusqu’à 15 000 €. D’autres sanctions ont été mises en place à l’initiative du Département de Seine-et-Marne avec les procureurs de Seine-et-Marne. Un protocole de lutte contre les dépôts sauvages signé le 7 janvier 2025, propose deux sanctions pour remplacer l’amende de 135 € :

  • La réalisation d’un stage de citoyenneté,
  • La réalisation d’une journée de travail non rémunéré au profit de la commune

En cas de refus, une ordonnance pénale de 400 € est requise.

« La lutte contre les dépôts sauvages ne se gagnera pas uniquement par les sanctions et par la répression. Elle se construira par la pédagogie, l’exemplarité et la responsabilisation. Nous travaillons avec les forces de l’ordre sur le terrain afin de lutter efficacement contre les dépôts sauvages, tout en accompagnant les communes dans leurs actions de prévention et de répression », précise Christian Robache, vice-président en charge de la sécurité et des bâtiments départementaux.

L'action politique

En juin 2024, le Département a adopté sa stratégie globale de lutte contre les dépôts sauvages. Cette stratégie s’articule autour de quatre leviers :

  1. L’observation, avec la création d’un Observatoire des dépôts sauvages pour apprécier l’évolution de ce fléau,
  2. La sensibilisation et la communication en soutien aux collectivités, au travers notamment de l'expertise d'ID77,
  3. La résorption, avec la mise en place de partenariats avec les syndicats de déchets,
  4. La répression, en travaillant avec les parquets et les forces de l’ordre. 

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