Département, Conseil départemental Projet de Loi de Finances 2025 : une mobilisation d’envergure pour défendre le Département de Seine-et-Marne
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« Notre service public menacé ! » est l’un des messages forts qui aura marqué la mobilisation du 5 novembre. Ce rassemblement républicain intervient dans un contexte politique clair : le Projet de Loi de Finances (PLF) 2025, présenté le 10 octobre dernier à l’Assemblée nationale, prévoit une baisse généralisée de 60 milliards d’euros des dépenses publiques, dont 5 milliards affecteront directement les collectivités territoriales.
Pour la Seine-et-Marne, cela représente une amputation de 70 millions d’euros qui frappera de plein fouet les ressources et les actions du Département, dont les missions sont essentielles au quotidien des Seine-et-Marnais. Ce « coup de rabot » a été dénoncé par de nombreux élus et acteurs publics du territoire.
« L’État me doit tout simplement 174 millions d’euros »
Plusieurs élus ont ainsi exprimé d’une même voix leur refus du PLF 2025, et leur soutien au Département de Seine-et-Marne, rappelant son rôle fondamental pour les communes et les organisations territoriales.
« On montre les collectivités du doigt. Elles sont trop nombreuses. Elles coûtent cher. Et que font-elles ? Pourtant, le Département et les communes assurent le quotidien et préparent l’avenir », a déclaré Guy Geoffroy, Président de l’Association des Maires de Seine-et-Marne.
Fer de lance des collectivités, le Département accompagne les communes dans leurs projets d’aménagements du territoire et vient en aide en cas d’urgence, comme les 2 millions d’euros débloqués en 2024 après les violentes inondations.
Si le PLF 2025 est adopté, l’ensemble des politiques du Département en faveur des collectivités, des solidarités, de l’aménagement du territoire, de l’agriculture, de la culture, du sport et bien d’autres secteurs seraient impactés. Les plus vulnérables sont également en première ligne.
Les politiques d’autonomie, avec plus de 307,2 millions d’euros annuels risquent de subir des coupes, menaçant les personnes âgées et celles en situation de handicap. La protection de l’enfance, dont la prise en charge repose sur des investissements de 19,2 millions d’euros pour le SDAU, ne peut et ne doit pas être affaiblie.
« Le Département veut être votre partenaire », déclare Jean-François Parigi devant les élus et les acteurs publics. « […] Mais, je suis animé d’une incompréhension et d’une colère très froide. Une « incompréhension » entre l’État et les collectivités territoriales [qui dure] depuis des dizaines d’années. […] Il faudrait contribuer au déficit de l’État par solidarité ? Mais nous n’y sommes pour rien. En parlant de solidarité, sur cette année 2024, l’État me doit tout simplement 174 millions d’euros. Ce sont ces fameuses compensations. « Prenez mes amis ! L’Etat vous remboursera ! ». Le seul problème, c’est que cette autonomie financière que nous réclamons n’existe plus ».
Le Président du Département de Seine-et-Marne, au nom des élus et de tous les citoyens, a dénoncé avec force ces mesures : « Nous n’acceptons pas de voir notre département sacrifié. Ces coupes budgétaires compromettent des projets sociaux, économiques, et éducatifs cruciaux. Nous appelons l’État à faire preuve de responsabilité en préservant l’autonomie des collectivités locales. Oui, nous comprenons la nécessité de réduire le déficit, mais pas au prix de l’abandon de nos territoires. L’avenir de la Seine-et-Marne est en jeu, et nous ne reculerons pas. Notre détermination est totale ; l’avenir de la Seine-et-Marne n’est pas négociable ».