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Saviez-vous que la célèbre Guerre de Troie racontée par Homère date de l’âge du Bronze ? « Le bronze en a rasé le feuillage et l’écorce, et le voici maintenant entre les mains des fils des Achéens » peut-on lire dans le chant I de l’Iliade. En effet, les lances et les cuirasses des armures étaient fabriquées en bronze.
Un détail qui n’échappe plus aux archéologues depuis la reconnaissance d’un âge du Bronze en France. « Au XIXe siècle, beaucoup d’archéologues contestaient l’hypothèse d’un âge du Bronze en France. Pour eux, on passait directement de la Préhistoire à l’Âge du fer, puis à l’Antiquité classique, concédant toutefois qu’un âge du Bronze ait pu exister, mais seulement dans des contrées prétendument périphériques du monde civilisé, autrement dit chez les “Barbares” du Nord de l’Europe », rapporte Patrick Gouge. Après de nombreuses « controverses entre savants », l’existence en France de cette période est finalement reconnue en 1875.
Que sait-on de cette époque ? L’âge du Bronze (de -2 300 à -800) a renouvelé les pratiques sociales, commerciales, politiques et cultuelles de nos ancêtres. « Avec l’utilisation du bronze, on a tourné le dos à une matière utilisée pendant des millénaires auparavant : le silex. La pierre a été progressivement abandonnée au profit du bronze pour fabriquer des outils, des armes et des parures », explique Patrick Gouge.
Le bronze, qui est obtenu par l’alliage du cuivre et de l’étain, est alors devenu emblématique du pouvoir, tant par son attrait esthétique que par sa haute technicité. Plus résistant que le cuivre, le bronze permet de fabriquer des armes plus efficaces que le silex, mais aussi de nombreux autres objets utiles pour défricher, moissonner, façonner ou encore pour montrer son appartenance sociale par le port d’armes, de bijoux ou d’accessoires vestimentaires.
Synonyme de prestige, le bronze a été un instrument du pouvoir au cours de cette période. Les gisements de cuivre et d’étain n’étant pas présents partout et surtout pas aux mêmes endroits, le développement de la métallurgie du bronze va provoquer une amplification des échanges de matières premières ou de divers objets sur de longues distances. Par contrecoup, la hiérarchie sociale au sein de pouvoirs locaux va se réaffirmer.
Le Bassin parisien, et en particulier l’Île-de-France, n’ont pas échappé à cette évolution déterminante, comme en témoignent les nombreux vestiges découverts depuis le XIXe siècle.
L’exposition « Pouvoir et métal, l’âge du Bronze en Île-de-France de 2 300 à 800 avant notre ère » présente un échantillon représentatif d’objets datant de cette période, qui ont été découverts dans le Bassin parisien et réunis pour les 150 ans de l’âge du Bronze en France. « Beaucoup de ces objets proviennent de Seine-et-Marne, notamment de la Bassée où les carrières de sable occasionnent préalablement des opérations archéologiques bien maîtrisées. »
À Grisy-sur-Seine par exemple, les interventions archéologiques que Patrick Gouge a réalisées dans la vaste sablière autour de la Ferme d’Isle, ont permis de mettre au jour nombre de vestiges d’habitats qui se sont succédé depuis la fin de la Préhistoire jusqu’au début du Moyen-Âge. Ceux de l’âge du Bronze y sont particulièrement bien représentés, notamment par de très nombreux restes d’activités domestiques, mais plus rarement aussi par un petit dépôt de bronzes, composés de quelques bracelets ornés de motifs géométriques incisés ou moulés, et d’éléments ornementaux (balustres) qui pourraient provenir d’une ridelle d’un char somptuaire.
« J’ai trouvé ces objets à la surface du sol décapé par l’entreprise de carrière, à environ 40 cm de profondeur. Ils étaient regroupés au bord d’un ancien bras de la Seine, comblé depuis fort longtemps, et dans un endroit nettement à l’écart des vestiges d’habitats de la même période. J’ai tout de suite pensé à une cachette, comme toujours en pareil cas. Mais après analyse, on pense désormais que ces objets auraient pu être associés à une sépulture, malheureusement détruite », raconte Patrick Gouge.
Dans l’exposition, on peut voir aussi des hair-rings qui ont été découverts dans des sépultures fouillées à l’occasion de l’extension d’une sablière à Changis-sur-Marne. Ces tout petits anneaux en bronze recouverts d’une feuille d’or servaient peut-être à orner les cheveux, d’où leur nom, mais ils ont également pu être utilisés en ornement de nez ou d’oreilles.
L’exposition « Métal et pouvoir » met en lumière cette période et ses innovations dans de nombreux domaines : la vie quotidienne, les rites funéraires et la spiritualité. À découvrir au musée de Préhistoire d’Île-de-France jusqu’au 30 décembre 2025.
Adresse : 248, avenue Charles Prieur, 77190 Dammarie-lès-Lys
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Adresse : 17 avenue de la Ferté-sous-Jouarre, 77750 Saint-Cyr-sur-Morin
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Adresse : 17 avenue de la Ferté-sous-Jouarre, 77750 Saint-Cyr-sur-Morin
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Adresse : 4 promenade Stéphane Mallarmé, 77870 Vulaines-sur-Seine
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