Que sait-on de cette époque ? L’âge du Bronze (de -2 300 à -800) a renouvelé les pratiques sociales, commerciales, politiques et cultuelles de nos ancêtres. « Avec l’utilisation du bronze, on a tourné le dos à une matière utilisée pendant des millénaires auparavant : le silex. La pierre a été progressivement abandonnée au profit du bronze pour fabriquer des outils, des armes et des parures », explique Patrick Gouge.
Le bronze, qui est obtenu par l’alliage du cuivre et de l’étain, est alors devenu emblématique du pouvoir, tant par son attrait esthétique que par sa haute technicité. Plus résistant que le cuivre, le bronze permet de fabriquer des armes plus efficaces que le silex, mais aussi de nombreux autres objets utiles pour défricher, moissonner, façonner ou encore pour montrer son appartenance sociale par le port d’armes, de bijoux ou d’accessoires vestimentaires.
Synonyme de prestige, le bronze a été un instrument du pouvoir au cours de cette période. Les gisements de cuivre et d’étain n’étant pas présents partout et surtout pas aux mêmes endroits, le développement de la métallurgie du bronze va provoquer une amplification des échanges de matières premières ou de divers objets sur de longues distances. Par contrecoup, la hiérarchie sociale au sein de pouvoirs locaux va se réaffirmer.
Le Bassin parisien, et en particulier l’Île-de-France, n’ont pas échappé à cette évolution déterminante, comme en témoignent les nombreux vestiges découverts depuis le XIXe siècle.