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Pendant plusieurs mois, l’équipe de médiateurs pour le climat scolaire s'est construite avec aux commandes, le chef de service, Ali Doucouré. « On a recruté des personnes avec des expériences variées, mais toujours en lien avec le parcours du collégien pour qu’ils soient directement efficaces », explique-t-il.
Ainsi, l’équipe est mixte, avec des profils variés (anciens assistants d’éducation, animateurs, formateurs, éducateurs, etc.) pour permettre des partages d’expériences et des échanges de pratiques en fonction des différentes zones du territoire (rurales et urbaines).
« Au cours de ma scolarité, au collège des Maillettes à Moissy-Cramayel, raconte Idrissa Sow, médiateur pour le climat scolaire dans le district de Melun, je n’ai pas eu la chance d’avoir un médiateur, alors que j’aurais bien aimé avoir quelqu’un à qui me confier en toute confiance. Mais ce n’est qu’après avoir passé plusieurs années à travailler, en tant qu’assistant social dans le même établissement, que j’ai compris qu’il était important pour les élèves d’avoir une personne repère au-delà de la vie scolaire et du CPE (conseiller principal d’éducation). Pour moi, c’est à ce moment-là que le médiateur rentre en jeu. »
Après un mois et demi de formation sur le système éducatif, et des immersions auprès d’équipes d’autres départements, les douze médiateurs sont entrés en action. Dès la rentrée, chacun a été affecté à un des douze districts seine-et-marnais.
« Dans un premier temps, ils seront affectés dans un collège pour une période donnée afin d’effectuer un diagnostic. Ensuite, ils seront en capacité d’intervenir dans n’importe quel établissement de leur district », ajoute Ali Doucouré.
Ce dispositif, cofinancé à 50 % par le Fonds social européen, est évidemment destiné à se pérenniser. « Ce n’est que le début. Dans le futur, on souhaite augmenter les effectifs pour être encore plus présents pour le bien-être des collégiens », conclut-il.
Dès que j’ai entendu parler de ce dispositif, j’ai eu envie d’en faire partie et je suis vraiment ravi d’avoir été recruté.
En harmonie avec le chef d’établissement, et sous l’autorité du chef de service, le médiateur est en charge de la lutte contre le harcèlement scolaire, le cyberharcèlement, le sexisme, le racisme, l’handiphobie, l’homophobie et toutes sortes de violences scolaires.
Dans ce cadre, le médiateur a donc pour mission de :
« Mon rôle va être de venir en appui de l’équipe éducative et surtout d’écouter les élèves, explique Émilie Mendes, médiatrice pour le climat scolaire dans le district de Provins. Entre 11 et 15 ans, c’est la période où ils se posent beaucoup de questions et certains ont du mal à parler de sujets "tabous" à la maison. Je me rends compte que l’on va être une chance pour ces jeunes. Ils pourront régler un conflit sans que cela sorte du collège et avant que les rumeurs ne se répandent. »
Retrouvez le dossier « Bouclier de sécurité : protéger tous les Seine-et-Marnais » dans votre Seine & Marne Magazine, rubrique grand angle.
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