Histoire, Culture / patrimoine, Archives Figures historiques en Seine-et-Marne (2/12) : Camille Corot, peintre paysagiste

Portrait de Camille Corot
Autoportrait, la palette à la main (vers 1835), détail du tableau, Jean-Baptiste Camille Corot © Libre de droit
Il y a 150 ans, le 22 février 1875, disparaissait Jean-Baptiste Camille Corot. Considéré comme l’un des plus grands peintres paysagistes du XIXe siècle, Camille Corot (1796-1875) a commencé à étudier les paysages de la forêt de Fontainebleau, de Bourron-Marlotte et de Barbizon.

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Fils de commerçants aisés de la petite bourgeoisie parisienne, tout portait à croire que le jeune Camille Corot allait travailler dans la boutique de modiste de ses parents. Mais, Corot veut devenir artiste et bénéficie du soutien financier de ses parents.

Peindre le paysage en pleine nature

Camille Corot commence sa carrière d’artiste vers 1818-1819 chez le peintre Achille Etna Michalon, l’un des tenants du paysage historique. Le maître et l’élève se rendent en forêt de Fontainebleau pour peindre sur le motif, mais Michallon meurt brutalement en 1822 d’une pneumonie, à l’âge 25 ans.

Le jeune Corot continue sa formation dans l’atelier de Jean-Victor Bertin, un des grands artistes paysagistes sous l’Empire. Il étudie le traitement des couleurs, le corps humain et la nature. Il va peindre des scènes de l’histoire, de la mythologie ou de la Bible en ajoutant un paysage réalisé en pleine nature. Pour compléter sa formation néo-classique, il se rend au Louvre et continue de peindre en plein air, notamment en Seine-et-Marne.

Ses premiers pas en Seine-et-Marne

En quête de paysages, il a voyagé dans toute la France, en Suisse et en Italie. Corot est le seul artiste peintre français à avoir parcouru la Seine-et-Marne du Nord au Sud. Il peint des pêcheurs sur le Loing, réalise le pont de Grez à Grez-sur-Loing et fait ses premières études en forêt de Fontainebleau.

Par exemple, Détail d’un tronc d’arbre en forêt (1822) est considéré comme la plus ancienne étude réalisée par Camille Corot. Il est à peine âgé de vingt-six lorsqu'il exécute cette étude qu’il conservera toute sa vie. Peint « sur le motif » et probablement repris en atelier à l’auberge Ganne à Barbizon, le détail de la nature ici retenu, un arbre cassé, s’impose par sa simplicité et un refus du pittoresque, n’interdisant pas toutefois une certaine tension dramatique et symbolique. Ce tableau est à découvrir au musée départemental des peintres de Barbizon.

Corot dessinait tous les jours, de nombreux carnets de croquis ont été retrouvés. Ses peintures représentent des paysages très fidèles à la réalité. Il reproduit avec exactitude la topographie des paysages, de la lumière à la texture, en conservant aussi l’atmosphère des lieux. Avec d’autres peintres comme Jean-François Millet, il est considéré comme l’un des fondateurs de l’Ecole de Barbizon, un mouvement artistique qui se caractérise par la peinture en plein air.

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