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Fruit d’un partenariat entre le Département, la faculté de santé de l’Université Paris-Est-Créteil et la maison de santé de Nemours, la MSPU a pour objectif de répondre aux besoins de la population, tant sur la médecine générale que sur les besoins spécifiques : personnes âgées, handicapées, femmes enceintes…
Un des principaux objectifs pour la période 2024-2026 est de former les médecins de demain, à raison de six internes et deux externes par semestre, mais aussi d’accueillir des stagiaires sur d’autres sites sud seine-et-marnais. Il faut aussi pérenniser le recrutement de maîtres de stage médecins généralistes pour encadrer les jeunes médecins.
Un travail de longue haleine : « Il faut compter quatre à six ans entre l’internat qu’ils effectuent chez nous et leur installation : le temps de finir les études, d’obtenir le diplôme et de trouver le local où s’installer. Nous avons accueilli les premiers internes en 2018, et nous savons déjà que deux d’entre eux devraient s’installer en Seine-et- Marne, dont un à Bois-le-Roi », précisent Lucile et Karine.
20 000 €
4 MSPU
L’équipe pluridisciplinaire fait feu de tout bois pour accueillir les jeunes médecins en formation, développer des partenariats avec les acteurs locaux de la santé comme la Maison départementale des solidarités de Nemours, ou encore créer des parcours de soins adaptés aux besoins de la population locale.
C’est le cas avec la GPSO : la Gestion du parcours de santé dans l’obésité. Trente-six personnes ont déjà bénéficié de cet accompagnement, dans des parcours collectifs et individuels. Les professionnels (diététicienne, psychologue, psychomotricienne, infirmière…) interviennent en équipe pour accompagner au mieux et soigner.
À 26 ans, Laurie Garcia, née à Melun, termine son internat en médecine générale à la MSP de Nemours. Elle dresse un constat sans équivoque concernant les étudiants en médecine : « Ici l’ambiance est très bonne, les médecins très pédagogues, et ça fait vraiment partie des points importants. Malheureusement, pour beaucoup de jeunes médecins, Nemours ou Melun, ça leur paraît être la campagne +++, alors qu’il y a tout ce qu’il faut ici ! Il y a beaucoup de préjugés chez les étudiants qui ne jurent que par leur petit cocon urbain. »
Mais, parmi toutes les missions qui leur incombent, pérenniser l’offre de soins au niveau local passe par l’arrivée de jeunes médecins, qui sont accueillis du mieux possible. « Beaucoup d’anciens internes font de temps à autre des remplacements chez nous. Ils se sont sentis bien à la MSP, ils ont apprécié la bonne ambiance, l’entraide qu’il y a dans l’équipe. Mais ça ne garantit pas toujours leur installation en Seine-et-Marne : leur décision peut être impactée par le parcours professionnel de leur conjoint, par des projets de vie hors Seine-et-Marne. D’une manière globale, nos difficultés de recrutement sont aussi liées au manque de reconnaissance des médecins et des professionnels de santé en France. Certains sont très compétents, ils ont la connaissance du métier, une qualité de relation au patient, mais ils partent sur des structures privées ou dans des spécialisations qui rapportent plus d’argent. Pour nous battre, nous n’avons que notre dynamisme, notre gentillesse et notre bienveillance », expliquent avec amertume Karine et Lucile, tout en préparant la prochaine rencontre « attractivité territoriale » pour faire visiter à de jeunes professionnels de santé un cabinet médical à Saint-Pierre-lès-Nemours.
Les objectifs de la MSPU* du Pays de Nemours (Convention 2024-2026) :
* La MSPU a perdu temporairement son statut universitaire, dans l’attente d’un nouvel enseignant universitaire.
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