Seine & Marne, Le magazine Préparer la Seine-et-Marne aux phénomènes extrêmes

Inondations en Seine-et-Marne — Crécy-la-Chapelle a fait partie des communes durement touchées par les inondations ces dernières années. © Département de Seine-et-Marne / Thomas Gaillard

Les inondations représentent le premier risque naturel en France, menaçant des vies, des habitations, des entreprises, des emplois. Avec plus de 4 400 km de cours d’eau, la Seine-et-Marne est fortement exposée à ce risque ainsi qu’au danger opposé, la sécheresse, dont les épisodes sont appelés à s’amplifier dans les prochaines années.

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Créé le: 17/09/2025

Inondation en Seine-et-Marne — ©Département de Seine-et-Marne / Thomas Gaillard

Au-delà de la mobilisation collective des acteurs du territoire, plusieurs objectifs ont été fixés dans le PDE 2025-2030, parmi lesquels on citera le développement des outils de connaissance du risque inondation à l’échelle du département avec, par exemple, un observatoire dédié, ou encore la mise en place d’exercices de crise à grande échelle.

Sur les Territoires à risque important d’inondation (TRI) des stratégies sont élaborées pour mieux résister aux débordements des rivières telles que la Seine, la Marne, les Morin, l’Yonne… La lutte contre le ruissellement va passer quant à elle par un travail d’identification des territoires les plus vulnérables, une désimperméabilisation des sols, des aménagements paysagers doux pour limiter les ondes de crue et l’érosion des sols…

Les précipitations moyennes en France ont baissé de 14 % sur les deux dernières décennies, pendant que nos besoins en eau sont en augmentation constante. Concrètement, il va donc falloir identifier les zones en tension via des modélisations, définir les modalités de la gestion de la ressource eau et s’engager dans la sobriété en luttant contre le gaspillage : réduire les fuites d’eau et les prélèvements, favoriser l’expérimentation de nouvelles filières agricoles moins consommatrices en eau, encourager une tarification incitative… Autant d’actions concrètes qui vont être mises en route dans le PDE 2025-2030.

Focus

L'île du Perthuis, entre zone humide et prévention des inondations

C’est un projet de longue haleine. Située en plein coeur de Nemours, l’île du Perthuis est le fruit d’une décennie de collaboration entre de multiples acteurs. L’île a bénéficié en 2024 d’une restauration écologique, couplée à la création d’espaces pédagogiques pour accueillir le public, le tout en s’assurant de l’adhésion des habitants. Côté travaux : un bras de contournement et près de 1,5 hectare de zone humide ont été créés, permettant de restaurer environ 12 km de continuité écologique qui agissent désormais comme un tampon naturel contre les crues. Un platelage (cheminement en bois sur pilotis) accessible aux personnes à mobilité réduite a été aménagé ainsi qu’un parcours pédagogique. L’île du Perthuis incarne désormais une vision durable de la nature en ville et de reconnexion des habitants à la nature, le tout en transformant un espace non utilisé comme rempart contre les inondations du Loing.

À lire

Couverture Plan départemental de l'eau 2025-2030

Dépliants

Plan Départemental de l’Eau : stratégie 2025 - 2030

La Seine-et-Marne conjugue ruralité et urbanité : elle offre de vastes et riches surfaces naturelles tout en étant un pôle d’attraction démographique et économique dynamique. Le développement urbain et économique de Seine-et-Marne, qui représente 49 % de la superficie de l’Ile-de-France, se cristallise principalement sur la frange ouest du territoire et s’appuie sur trois pôles de développement : Sénart, Marne-la-Vallée et le secteur de l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle. En parallèle, le territoire dispose de surfaces naturelles d’exception.

Alors même qu’il s’agit de l’un des départements français au plus fort taux de croissance de population (1,4 millions d’habitants), il connait un vif enjeu de protection des ressources naturelles, et notamment des ressources en eau et des milieux aquatiques. Néanmoins, cette ressource en eau bien que généreuse subit des pressions anthropiques importantes liées au développement économique territorial ou encore aux activités agricoles conventionnelles, mais aussi, des contraintes naturelles, qui mettent en péril la qualité de l’eau consommée.

Face à ces constats alarmants, tous les acteurs de l’eau se sont fédérés, aboutissant à la création d’un premier Plan Départemental de l’Eau (PDE) en 2006 pour une durée de cinq ans, signé par l’État, la Région Île-de-France, le Département de Seine-et-Marne, l’Agence de l’Eau Seine-Normandie, la Chambre d’agriculture de Seine-et-Marne et l’Union des Maires avec pour objectif le retour à une alimentation en eau potable conforme pour tous les Seine-et-Marnais.