Culture / patrimoine, Attractivité Les « douceurs alléchantes » de Moret-sur-Loing

« Berlingots aux formes changeantes, bâton de sucre au caramel, toutes ces douceurs alléchantes, sont comme un avant-goût du Ciel. » Ces quelques vers d’un poème Aux touristes d'Emmanuel Déborde de Montcorin (1893), membre de la Société des poètes français, destiné aux touristes de Moret, témoignent de l’ancrage puissant de l’histoire du sucre d’orge dans la ville et dans le monde entier. En bâtonnets, en berlingots ou en forme de petits cœurs, c’est un bonbon que nous connaissons tous, adoré de la cour des rois et de Napoléon.

Plus vieux bonbon de France, la création du sucre d’orge remonte au règne de Louis XIII. En 1638, les Sœurs bénédictines de Notre-Dame-des-Anges créent une maison à Moret, où elles fabriquent les premiers sucres d’orge, sur la base d’une recette simple : du sucre de canne mélangé à une décoction d’orge, et sans colorant ajouté. « C’est la mère supérieure, Elisabeth Pidoux, cousine de La Fontaine, qui fait découvrir le sucre d’orge autour d’elle », explique Claude-Clément Perrot, guide de l’office de tourisme de Moret Seine & Loing. Un or sucré qui attise la convoitise, et est rapidement victime de contrefaçon.

Mais, lors de la Révolution, les religieuses sont contraintes d’arrêter leur commerce. La fabrication cesse, et on pense la recette incomparable du bonbon perdue dans les abîmes du temps. Mais les religieuses se la transmettent jusqu’à ce qu’une nouvelle congrégation s’installe à Moret. La fabrication reprend et perdure jusqu’à nos jours ! Le sucre d’orge est aujourd’hui fabriqué à l’entrée de la ville de Moret. Depuis 1972, les religieuses en ont cessé la fabrication et ont confié leur recette à un confiseur.

Informations et réservation sur msl-tourisme.fr.